On en parle depuis quelque temps mais ce n’est que récemment que le sujet est devenu officiel: les scientifiques ont réussi à créer en laboratoire des bactéries « couvertes » par des matériaux semi-conducteurs capables de générer de l’énergie solaire.
Cette particularité, en laboratoire, a permis aux bactéries de générer de l’énergie propre pratiquement à partir de rien, à tel point que la découverte a été classée dans le domaine de l’énergie propre, provenant de sources d’énergie renouvelables.
En réalité, ce n’est pas vraiment une nouveauté car on sait depuis longtemps que c’est la photosynthèse qui produit une grosse quantité d’énergie sur Terre au moyen de ce que l’on appelle la chlorophylle. Ce pigment, cependant, a toujours été considéré comme peu efficace, de façon à diriger les scientifiques vers une autre façon d’atteindre le même objectif: la production d’énergie. La solution a été trouvée précisément dans les bactéries.
Des organismes, à première vue, de peu d’intérêt, mais qui peuvent amener l’humanité à un nouveau niveau de développement technologique, si seulement nous les utilisions correctement. L’idée est venue à l’esprit de certains scientifiques de l’Université de Harvard qui depuis un certain temps déjà menaient les recherches liées aux découvertes de nouvelles sources d’énergie. Et il faut bien l’admettre, leurs idées et leurs découvertes n’ont pas déçu: couvrir des colonies de bactéries avec des « panneaux solaires » de la taille d’une bactérie était une bonne intuition: Résultat? L’augmentation de la production d’énergie pratiquement instantanée et l’extraction d’énergie à partir de rien.
Bactéries cyborgs ou bactéries photoélectriques?
La nouvelle a déclenché de nombreuses discussions entre scientifiques, d’un point de vue éthique. Malgré la controverse née autour du choix d’utiliser une forme de vie microscopique comme possibilité/moyen de générer de l’électricité à partir de l’énergie solaire, le travail a été bien accueilli par l’American Chemical Society.
La recherche explique de façon plus détaillée ce qui doit être fait pour produire l’énergie nécessaire aux occupations quotidiennes grâce à des bactéries qui peuvent être définies comme «cyborgs», à savoir composées par moitié d’une partie organique et par moitié d’un composé inorganique. Bien entendu, non seulement les chimistes mais aussi les microbiologistes ont contribué à la recherche, en particulier à la redécouverte de certaines idées du passé sur la résistance bactérienne aux éléments inclus dans les panneaux photoélectriques, tels que le cadmium, le mercure et le plomb.
Précisément, ces métaux sont capables de transformer l’énergie solaire en énergie électrique, car ils forment des cristaux semi-conducteurs dont le fonctionnement n’est pas très différent de celui des panneaux photovoltaïques communs.
Les chercheurs ont réussi à recouvrir les bactéries – des êtres invisibles à l’œil nu – avec ces matériaux photoélectriques en exploitant une capacité naturelle de certaines bactéries: celle de pouvoir «coexister» avec des éléments à première vue incompatibles avec leur cycle de vie, précisément les métaux mentionnés ci-dessus. Ce processus a effectivement fait de ces bactéries des « producteurs » d’énergie.
L’énergie des bactéries: la simplicité d’une idée
Et en suivant tout le processus de développement de l’idée expliquée par le Dr. Sakimoto, on pourrait dire qu’il s’agit d’une mécanique très simple et en même temps extraordinaire: il suffirait en pratique d’introduire une petite concentration de cadmium dans la solution dans laquelle vivent les bactéries.
Celles-ci produisent des cristaux qui recouvrent la surface des bactéries après un certain temps. Modifiées de cette manière, les bactéries produisent également de l’acide acétique uniquement en étant exposées au soleil, à l’eau et au dioxyde de carbone. L’acide acétique, pour sa part, est un point de départ utile pour obtenir du butanol et d’autres polymères complexes qui, pour dire brièvement, représentent précisément l’énergie nécessaire à la vie quotidienne.
L’ensemble du processus, selon ce que Dr. Sakimoto affirme, pourrait bientôt être utilisé à grande échelle pour produire de l’énergie à partir de nombreuses autres sources biologiques. Après tout, pour bénéficier de la nouvelle procédure de production d’énergie, on n’a besoin que de quelques réservoirs et de la lumière du soleil. En fait, les bactéries, sont à la fois auto-répliquantes et auto-regénérantes: de cette manière, la technologie devient particulièrement intéressante pour les pays en développement ou pour certaines zones rurales. Il n’y aura même pas besoin d’un entretien ou d’une manutention complexe: une fois la procédure commencée, les bactéries feront tout par elles-mêmes! Tout cela se passe pour le moment au laboratoire; pas encore de réalisation à grande échelle, donc nous attendons avec impatience.
Biologie et chimie: entre les deux branches du développement
La recherche constante de nouvelles sources d’énergie renouvelables et vertes oblige les scientifiques à suivre des idées qui, à nos yeux, pourraient sembler extravagantes et assez ingénieuses. Mais l’idée d’une photosynthèse complètement artificielle n’est pas nouvelle et la réelle possibilité d’obtenir de l’électricité à partir du soleil et d’utiliser les découvertes de la chimie jusqu’à présent ne s’est pas matérialisée; à la fois en raison des coûts élevés et du manque de perspectives. De nouvelles études et de nouvelles découvertes nous amènent à croire possible ce que l’on croyait hier un effort inutile! Récemment, en effet, la production d’énergie propre à partir de bactéries est possible, très différente des combustibles fossiles habituels ou de nombreuses autres sources d’énergie. Certes, il faudra encore du temps pour mettre tout ce processus au point et de le rendre productif, mais les perspectives de parvenir à une énergie compatible avec notre planète semblent devenir réalisables.